
C'est souvent à cette métaphore que je pense lorsqu'en séance, je suis avec des coachés qui sont sujet à ce que l'on appelle "le syndrome de l'imposteur" : "On me surestime", "Si j'ai réussi, c'est parce que j'ai eu de la chance", "Je ne mérite pas ce que j'ai", "J'ai peur de ne pas être à la hauteur", "Si j'ai obtenu ce job, c'est grâce à X, et non grâce à moi ou à mes compétences"... Si ces quelques phrases résonnent en vous, c'est que vous faites sans doute partie des 30 à 40% de la population à être concernés par ce syndrome.
"Je ne suis pas à ma place": quelques caractéristiques...
Le "vilain petit canard" attribue toujours ses réussites à des causes externes. Il ne se trouve jamais assez bien ou assez compétent pour réussir sa vie personnelle ou professionnelle. L'estime qu'il a de lui-même est en fait désastreuse, même quand tout lui sourit : ce n'est pas lui qui réussit, c'est celui que les autres voient ! D'ailleurs, il est convaincu que lui seul dispose d'une ultra-lucidité sur lui-même : il n'est pas un cygne, il n'est qu'un vilain petit canard et son entourage risque de très vite s'en rendre compte.... Il a donc du mal à accepter les compliments, mais il a sans cesse besoin d'être rassuré !
Deux attitudes typiques le caractérisent en général :
- une hyper-agitation, qui peut aller jusqu'à l'épuisement ("burn-out") : pour masquer son illégitimité, celui qui se considère comme un imposteur est en action permanente. Ainsi il n'a pas le temps de douter de lui-même. Et son entourage n'aura pas le temps de se rendre compte qu'il est un imposteur. L'hyper-action pour ne pas se laisser démasquer !
- et/ou une procrastination excessive (reporter sans cesse ses tâches au lendemain...ou à jamais !) pour éviter de se mettre en danger et d'échouer inévitablement. Car le vilain petit canard ne peut pas réussir... Dans ce cas, celui qui considère être un imposteur n'est pas pro-actif, il a beaucoup de mal à prendre des décisions et à agir.
Pendant longtemps, les études ont considéré que ce phénomène touchait essentiellement les femmes (pour des raisons culturelles et sociologiques), mais les vilains petits canards sont également des hommes. Il est aussi le syndrome qui impacte typiquement les autodidactes et ceux que l'on appelle les "surdoués" (auquel je préfère le terme de haut-potentiel).
Quelles raisons à cela ?
Souvent, il existe une constellation familiale : un père, une mère qui a également vécu ce syndrome. Mais aussi l'éducation reçue au sein de la famille, le rapport à l'école,... sont autant de facteurs qui conduisent certains d'entre nous à se considérer comme de vilains petits canards. Je me rappelle du commentaire d'un parent rapporté par son fils, lors d'une séance : "15/20 !? Eh bien dis donc, le ciel est avec toi aujourd'hui !". J'ai également pu entendre : "Mes parents me considéraient comme une vedette. Je n'ai jamais eu le sentiment d'être à la hauteur". Le cygne n'a jamais été reconnu comme tel par son entourage : sans talents, il est donc convaincu d'avoir une fausse identité, celle d'un vilain petit canard...
Comment y remédier ?
Parfois, le simple fait de nommer ce syndrome permet au joli cygne blanc de s'accepter comme tel. Mais souvent, un accompagnement est nécessaire : poser le périmètre de ce syndrome, travailler sur ses qualités profondes, prendre conscience de ses valeurs, rendre ses réussites réelles et objectives, transformer les symptômes négatifs en force (le doute raisonnable ne permet-il pas de progresser ?). Voilà autant d'axes de travail qui s'ouvrent pour construire les éléments positifs de l'identité !
Alors, au final ?
L'expérience me montre qu'on ne se débarrasse jamais totalement de ce syndrome. La preuve : l'envol du cygne est toujours laborieux...mais majestueux ! Car il est tout-à-fait possible de travailler sur ce syndrome et de le gérer de manière positive, pour prendre son envol et prendre du plaisir en plein ciel !
Alors, cygne ou vilain petit canard ?
"Je ne suis pas à ma place": quelques caractéristiques...
Le "vilain petit canard" attribue toujours ses réussites à des causes externes. Il ne se trouve jamais assez bien ou assez compétent pour réussir sa vie personnelle ou professionnelle. L'estime qu'il a de lui-même est en fait désastreuse, même quand tout lui sourit : ce n'est pas lui qui réussit, c'est celui que les autres voient ! D'ailleurs, il est convaincu que lui seul dispose d'une ultra-lucidité sur lui-même : il n'est pas un cygne, il n'est qu'un vilain petit canard et son entourage risque de très vite s'en rendre compte.... Il a donc du mal à accepter les compliments, mais il a sans cesse besoin d'être rassuré !
Deux attitudes typiques le caractérisent en général :
- une hyper-agitation, qui peut aller jusqu'à l'épuisement ("burn-out") : pour masquer son illégitimité, celui qui se considère comme un imposteur est en action permanente. Ainsi il n'a pas le temps de douter de lui-même. Et son entourage n'aura pas le temps de se rendre compte qu'il est un imposteur. L'hyper-action pour ne pas se laisser démasquer !
- et/ou une procrastination excessive (reporter sans cesse ses tâches au lendemain...ou à jamais !) pour éviter de se mettre en danger et d'échouer inévitablement. Car le vilain petit canard ne peut pas réussir... Dans ce cas, celui qui considère être un imposteur n'est pas pro-actif, il a beaucoup de mal à prendre des décisions et à agir.
Pendant longtemps, les études ont considéré que ce phénomène touchait essentiellement les femmes (pour des raisons culturelles et sociologiques), mais les vilains petits canards sont également des hommes. Il est aussi le syndrome qui impacte typiquement les autodidactes et ceux que l'on appelle les "surdoués" (auquel je préfère le terme de haut-potentiel).
Quelles raisons à cela ?
Souvent, il existe une constellation familiale : un père, une mère qui a également vécu ce syndrome. Mais aussi l'éducation reçue au sein de la famille, le rapport à l'école,... sont autant de facteurs qui conduisent certains d'entre nous à se considérer comme de vilains petits canards. Je me rappelle du commentaire d'un parent rapporté par son fils, lors d'une séance : "15/20 !? Eh bien dis donc, le ciel est avec toi aujourd'hui !". J'ai également pu entendre : "Mes parents me considéraient comme une vedette. Je n'ai jamais eu le sentiment d'être à la hauteur". Le cygne n'a jamais été reconnu comme tel par son entourage : sans talents, il est donc convaincu d'avoir une fausse identité, celle d'un vilain petit canard...
Comment y remédier ?
Parfois, le simple fait de nommer ce syndrome permet au joli cygne blanc de s'accepter comme tel. Mais souvent, un accompagnement est nécessaire : poser le périmètre de ce syndrome, travailler sur ses qualités profondes, prendre conscience de ses valeurs, rendre ses réussites réelles et objectives, transformer les symptômes négatifs en force (le doute raisonnable ne permet-il pas de progresser ?). Voilà autant d'axes de travail qui s'ouvrent pour construire les éléments positifs de l'identité !
Alors, au final ?
L'expérience me montre qu'on ne se débarrasse jamais totalement de ce syndrome. La preuve : l'envol du cygne est toujours laborieux...mais majestueux ! Car il est tout-à-fait possible de travailler sur ce syndrome et de le gérer de manière positive, pour prendre son envol et prendre du plaisir en plein ciel !
Alors, cygne ou vilain petit canard ?